J'ai cherché l'histoire et le lieu de cet hippodrome sur le net.
Résultat : rien !
J'ai donc tout naturellement sollicité l'aide du service culturel
de la mairie de St Avertin.
Affaire à suivre !...
Les réservations continuaient à affluer par internet. Mais lundi dernier, Mansour, 59 ans, le gérant de l'hôtel Français, a été rappelé à la dure réalité : un huissier est venu frapper à la porte de son établissement (un 1 étoile de 15 chambres) pour lui remettre un avis d'expulsion. Un commandement à quitter les lieux, avec la menace d'un recours à la force publique, qui sonne comme un coup de massue pour le dernier commerçant de la rue de Nantes.
Expulsable depuis mars
A l'image des anciens Tissus Vinci, mis à terre à l'automne 2011, l'ensemble des bâtiments restants – aujourd'hui désaffectés et murés à l'exception de l'hôtel Français – doit en effet être rasé pour permettre l'aménagement de la future station de tram de la gare SNCF.
« Nous lui avions déjà accordé, à sa demande, un délai jusqu'au 10 janvier pour partir, mais le gérant du Français ne l'a pas respecté , explique Jean-Luc Paroissien, directeur de projet à Cité Tram. Une ordonnance d'expulsion a donc été rendue le 12 mars. Malgré tout, nous avons décidé d'attendre l'arrêt de la cour d'appel d'Orléans, rendu ce mois-ci, qui a confirmé le jugement de première instance du juge de l'expropriation, datant de juillet 2011 ». Celui-ci a fixé à 226 000 €. environ le montant global de l'indemnité à verser au commerçant.
Une somme contestée par Mansour : il estime qu'elle est loin de couvrir la valeur réelle de son fonds de commerce et les frais qu'il a engagé dans l'établissement, dont il a pris les commandes il y a sept ans et pour lequel il visait un passage en 2 étoiles. « Je sais que je dois partir pour laisser la place au tramway, mais l'indemnité que la justice m'a accordé est vraiment trop faible », justifie le patron, qui espérait obtenir l'autorisation de poursuivre son activité jusqu'au 31 août pour épurer ses dettes.
« Il pourra rester jusqu'à fin juin maximum et à condition qu'il nous laisse réaliser dès maintenant les diagnostics amiante », répond Jean-Luc Paroissien, en rappelant les impératifs du chantier du tramway, avec un timing aujourd'hui serré : « Nous devons avoir démoli tout le bâti de la rue de Nantes courant août. Dès le mois de juin, nous nous attaquerons à l'ancien hôtel Terminus ».
Mansour devrait finalement accepter la proposition de Cité Tram et cesser son activité fin juin. Mais il n'en restera sans doute pas là sur le plan judiciaire : il envisage de saisir la cour de cassation pour tenter d'obtenir une meilleure indemnisation.
Article de Johan Guillermin paru le 27 avril 2012 dans la NR.