Le portable des années 1900, l'e-mail avant la lettre, c'est la carte postale. D'un coût modique, elle est fiable, sûre. Qu'elle représente une rue, un petit métier, une scène pittoresque, un commerce ou un groupe, la vulgarisation de la photographie est à l'origine de cet engouement. Ces millions de vues nous renseignent sur l'habitat, les conditions de vie, l'habillement, le commerce...

vendredi 13 décembre 2013

Vierge à l'enfant


A Tours, de nombreuses maisons du 16° au 19° siècle s'ornent de niches dédiées à la Vierge ou à un Saint. Ex-voto de pierre, ces oratoires privés appartiennent au propriétaire de la maison qui remercie ainsi un Saint ou la Vierge pour ses bienfaits. Par prudence, les statuettes religieuses sont aussi une demande de protection. Le passant catholique se signe en voyant ces figures protectrices, leur recommandant son âme et plus prosaïquement sa santé, ses biens et sa famille.
Ces niches étroites en façade ou creusées à l'angle des murs sont dites niches urbaines en opposition aux niches à l'intérieur des églises. Elles sont souvent vides, les statuettes disparues sont devenues des statuettes fantômes. Il ne reste plus que le socle et le dais de pierre qui les encadraient. Quand le propriétaire déménageait, il emportait la statue avec lui, elle lui appartenait. Les sculptures sont parfois mises à l'abri. Il est possible que de nombreuses images des Saints et de la Vierge aient été détruites pendant la Révolution.


Tours - Rue Blanqui


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